Les années 50 et la Dyna Z
Panhard, en effet, avait bien besoin de diversifier la gamme des Dyna. En ce milieu des années cinquante, les activités de la société étaient plus ciblées : le département des machines à bois, qui était à l'origine des activités de la firme, venait d'être abandonné. Celui des poids-lourds, naguère très important, se mourrait lentement. La production des petits utilitaires dérivés des Dyna avait cessé, et les dernières Junior étaient sorties au printemps 1956. A part celui des berlines Dyna, un seul domaine était florissant celui des véhicules militaires. Avenue d'Ivry, on cherchait donc à la fois à étendre la gamme des Dyna et sa diffusion, limitée par un réseau trop étroit. C'est dans ce contexte qu'en 1955 des accords furent passés avec Citroën, qui se limitèrent dans un premier temps à l'assemblage des fourgonnettes 2cv chez Panhard. En juillet 1956, un pas important était franchi à nouveau, lorsque l'annonce de la conjugaison des réseaux commerciaux de Citroën et Panhard à partir du 1er octobre suivant fut rendue publique
Leurs conséquences
Quelles que furent à long terme les conséquences des accords Panhard-Citroën, il faut reconnaître qu'à l'époque, cette solution profitait étonnamment aux deux parties. Pour Citroën, outre l'apport d'un potentiel industriel non négligeable, c'était l'arrivée providentielle d'une voiture moyenne qui faisait depuis longtemps cruellement défaut dans la gamme (ce "trou" ne fut réellement comblé qu'en 1970 au lancement de la GS) et qui s'intercalait très logiquement entre la 2cv et les ID/DS avec son bicylindre refroidi par air, la traction avant, ses lignes fluides et son image d'avant-garde. Pour Panhard, le principal attrait résidait dans l'extension incroyable du réseau avec pour corollaire, en principe, une forte augmentation des ventes et de la production. Si cet objectif ne fut atteint que partiellement en France, il le fut beaucoup plus largement en Belgique, comme on le verra par ailleurs
Leurs répercussions en Belgique
Cette mesure, on s'en doute, devait inévitablement s'étendre en Belgique. En janvier 57, "Cosmos Garage", l'un des plus importants distributeurs Citroën à Bruxelles, annonçait que les modèles Panhard s'ajoutaient à leur programme de vente. La pompe était amorcée, et dès la même époque, des dispositions étaient prises à l'usine Citroën de Forest pour accueillir une chaîne de montage de Dyna.
C'est le 4 avril 1957, à l'occasion d'une visite effectuée aux installations de la S.B.A. Citroën par MM Paul
et Jean Panhard, que la fusion des services de vente et d'après-vente est rendue publique. Une bonne partie du personnel employé par la S.A. de Hemptinne est d'ailleurs reprise par Citroën. Après
avoir monté quelques Dyna en février, la chaîne de montage de Forest a réellement démarré en mars, dépassant. vite le rythme de fabrication des ateliers d'Albert D'Ieteren. La gamme Panhard,
malheureusement, ne se limite plus qu'à un seul modèle : la berline Dyna Z12 Grand Luxe proposée à la clientèle au prix de 74.950 FB